Ets Pedron Peugeot Motocycles, à Chambéry (73)
Magasin vente-réparation de vélo et cyclomoteur à Chambéry
Au coeur de la capitale de la Savoie Française, Chambéry, en août 1935, un nouveau magasin vente-réparation de vélo et cyclomoteur est créé par Alfred Pedron, représenté ici par ces hangars gris (photo n°83). Ces hangars sont alors devenus par la suite les ateliers de réparation, et la boutique s'agrandit.
C'est dès 1940, que le magasin devint agent Peugeot (jusqu'à aujourd'hui, soit pendant près de 66 ans !) puis également distributeur des 50cm3 italiennes de légende, qu'étaient Negrini, Gitane-Testi, Malanca, Fantic Motor. Ces dernières furent d'ailleurs stoppées de vente avec la nouvelle loi de mars 1980 sur l'interdiction des boites de vitesses pour les 50cm3. En 1964, très jeune, le fiston, Jean-Pierre marcha sur les traces de son père, en bricolant avec lui à l'atelier. Il reprit alors l'affaire en 1982.
Nos passionnés firent aussi du vélo sous les marques Peugeot, Libéria, Gitane, et Raleigh.
Les affaires de ce petit commerce ont toujours été florissantes, avec malgré tout un petit bémol pour le cyclisme, qui souffra de la nouvelle concurrence des grandes surfaces.
M. Jean-Pierre Pedron se rappelle de la belle époque des mobs « libres » des années 80, « avec la folie des gros kits, notamment le succès incroyable des cylindres Polini alu et fonte 75 cm3, qui se vendaient par camions ! »
Aujourd'hui, après 71 ans ( !!) d'activité ininterrompue du 2 roues, les Ets Pedron ont tiré leur révérence au 31 mars 2006. En effet, la ville a exproprié ce pâté de maison, et a fait place depuis à un nouvel immeuble de 4 étages. Son patron, bien qu'à 3 ans de la retraite, ne regrette pas ce rebondissement, car le dédommagement a été large, comparé au rachat incertain et très bas d'un éventuel repreneur. Les stocks restants, dont certaines pièces rarissimes, ont été revendues à 2 professionnels locaux, Cattin à Chambéry et Rigobert à Annecy. Et puis, comme il me l'a confié, il ne regrette rien, il a été heureux au magasin, et c'est bien là l'essentiel.
A l'heure où vous lirez ces lignes, les bâtiments et le stock auront donc déjà disparu...
Texte et photos Christian Mouchet
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